Sunday, March 10, 2024

Le grand virage de l'humanité, Philippe Guillemant (suite)

 


Le Grand virage de l’humanité

de Philippe Guillemant


Suite

 

(retour à la première partie)




3) Comment se caractérise la cosmothée de Philippe Guillemant ?


3 A Ce n’est pas une cosmothée athée matérialiste


Philippe Guillemant récuse la vision matérialiste athée du cosmos pourtant si dominante dans les populations éduquées des pays de l’hémisphère nord.


Le chapitre 7 de son livre comporte des réfutations fort justes.


En page 163, il affirme que la conscience n’est pas réductible au fonctionnement du cerveau. Cela ne trouble pas quiconque a lu, en 2 Corinthiens 12:2-4, la relation par Paul d’une expérience corroborée jusqu’à nos jours par ce qu’on appelle désormais « expériences de mort rapprochée » (ou « near death experience » mais certaines, à la différence de celle de Paul, sont vécues dans le deuxième ciel. Quoi qu’il en soit, il y a abondance de témoignages vérifiables de la subsistance d’une conscience personnelle dans des expériences extracorporelles).


https://www.youtube.com/watch?v=fomjIAIl0xY


En page 166, il démonte en peu de lignes la théorie de l’évolution des espèces de Darwin. Je me souviens avoir entendu le Pr. Raoult parler à cet égard de « conte de fées pour grandes personnes ». Comment des gens qui s’esclafferaient, si on prétendait que les avions ou les ordinateurs pourraient s’assembler tout seuls si l’on mettait tous leurs composants à l’état brut dans une centrifugeuse pendant quelques millions d’années, peuvent-ils gober que, c’est par les hasards de la sélection naturelle, que les oiseaux ont des ailes, les poissons des branchies et nous des yeux au milieu du visage au lieu de les avoir sur les fesses, ce qui serait, convenez-en, inconfortable pour lire les journaux ?


3) B Ce n’est pas une cosmothée théiste


Il apparaît clairement que toute la pensée de Philippe Guillemant est rejet de l’existence d’un Dieu personnel.


Le thème l’insupporte si manifestement qu’il ne fait que le balayer sans le discuter sérieusement en s’en tenant à une caricature inattendue pour un homme qui assoit sa présentation sur la rationalité. On lit ainsi en page 286 « une instance irrationnelle que l’ignorance nous conduit à qualifier comme « Dieu »- qu’il s’agisse de celui du scientisme (le hasard) ou le grand barbu de la religion ».


Il est dès lors tout à fait significatif que deux concepts cardinaux soient étonnamment absents du livre de Philippe Guillemant : le mal et le péché.


3 C) Il s’agit d’une cosmothée athée non matérialiste


Forcément, de même qu’une porte doit être ou bien ouverte ou fermée, la cosmothée qui n’est ni matérialiste athée, ni théiste, est nécessairement du type athée non matérialiste.


Et c’est donc sans surprise que l’on retrouve les éléments qui la caractérisent mentionnés dans le livre de Philippe Guillemant, à commencer par la conscience universelle immanente, si caractéristique des pensées de type bouddhiste : « la conscience intervient de manière fondamentale dans la manifestation de notre réalité à partir d’un vaste océans des possibles appelé multivers » (page 173).


Ce qu’il écrit en page 207 au sujet de la planète Terre est à cet égard paradigmatique « elle a tous les attributs non seulement d’un être vivant, ce qui est reconnu scientifiquement, mais aussi d’un être conscient doté d’un cerveau et d’un système visuel ».


On lit aussi, en page 263 « si l’âme existe et que tout l’univers est animé à toutes ses échelles par la conscience ».


Beaucoup d’autres extraits du livre l’illustrent manifestement : « Oui et c’est naturel, parce que le « soi » ne peut pas descendre assez bas vibratoirement pour bien ressentir le « moi » et donc réagir correctement aux difficultés de son incarnation, au poids de l’existence du « moi » » (page 199).


« Le pouvoir de la méditation pourrait d’ailleurs être lié à l’augmentation de l’épaisseur de temps de la conscience » (page 202 »).


« Le temps n’existe pas au sens où il n’est pas créateur de notre futur, notre futur étant déjà là » (page 161).


«Sans oublier tous les soins de l’âme comme le yoga, l’hypnothérapie … et les innombrables pratiques de relaxation » (p. 293).


« Je parle du développement de la méditation, des facultés extrasensorielles et de toutes ses formes de communication, comme l’intuition ou la vision à distance » (p. 294).


« Nous vivons dans un univers d’information et non de matière » (page 177).


Je mentionnerai encore, en vrac, la référence au yin et yang chinois (page 272) ainsi qu’aux réincarnations (page 274).


Certains passages déroutent tellement ils confinent à ce que même des hommes acquis à des cosmothées théistes considéreraient comme des associations superstitieuses : « Sans vouloir cautionner certaines pratiques divinatoires, la grande conjonction Jupiter-Saturne avec un dixième de degré d’écart entre les deux planètes le 21 décembre 2020, hautement symbolique du retour de la lumière ». On se demande bien pourquoi la conjonction toute relative, par rapport à la position de la Terre le 21 décembre 2020, de ces deux planètes gazeuses, lointaines, pourrait être symbolique du retour de la lumière pour le destin de l’humanité.


On s’étonne aussi des développements aux pages 235 à 244 et 248-249 sur les objets volants non identifiés. Il y a d’autres explications, dont les super hologrammes du « blue beam project » qui avancent, de façon crédible, qu’il s’agit d’un élément d’un scénario visant, en dupant l’humanité sur l’existence d’une prétendue menace extra-terrestre, à faire accepter à celle-ci un gouvernement mondial tyrannique.


Aussi, si, en page 53, Philippe Guillemant oppose la pensée du Nouvel Age (New age), qui serait très niaise, à la physique de la conscience, la sienne, qui serait très rationnelle, il ne faut pas se laisser abuser. Il s’agit bien, sous une présentation rendue séduisante par l’abondance de références à la physique quantique, de hachis Parmentier de New age.


Notre futur, dans sa cosmothée, dépend de ce que chacun de nous désire comme avenir « J’en profite pour rappeler à certains théoriciens du complot qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils se créent, pour eux-mèmes, un avenir sombre » (page 79). C’est tout bonnement « la pensée positive ».


4) Peut-on raisonnablement partager l’optimisme de Philippe Guillemant ?


Certaines remarques de Philippe Guillemant sont incontestablement aussi justes que pertinentes.


La corruption si manifeste de la pharmafia a, effectivement, engendré un grand rejet de la médecine industrielle allopathique et c’est tant mieux (page 285).


Son analyse de la perversion transhumaniste (plutôt du « déshumanisme ») est lucide : « car ce n’est ni plus ni moins que la consommation de biens et de services qui est dans leur projet » … « La diabolisation du populisme et du complotisme qui ne sont, au fond, rien d’autre qu’une peur respectivement de l’humain et de son intelligence » (page 291).


Philippe Guillemant n’intègre pas le mal qui est pourtant la constante qui accompagne l’histoire des hommes. Les juristes aimant les définitions, le mal se caractérise par le mensonge, l’abus et la malveillance. C’est en cela qu’il est porteur de chaos et de mort. Mais le bien résulte de la conjonction de tous les éléments contraires, la vérité, la justice et la bienveillance, pour ne pas dire l’amour. Et c’est en lui que prospèrent l’ordre harmonieux et la vie.


L’incapacité de Philippe Guillemant à penser le monde au travers du prisme du mal explique des passages qui sonnent fort naïfs :

« comment se fait-il que [la politique sanitaire menée contre le covid] ait pu être aussi disproportionnée par rapport au risque réel, et surtout être aussi destructive de l’économie, et en particulier des petites entreprises, du commerce, de la restauration, du tourisme et du milieu artistique » (page 282). On devrait pourtant bien se douter que, pour aboutir au « great reset » de Klaus Schwab et de son Forum économique mondial « prophétisant » que nous ne serons plus propriétaires de rien et devrons louer absolument tout, il faut éliminer massivement tous les acteurs économiques indépendants autres que la pognée d'oligarques qui le financent.


« Ces gens qui, apparemment, voudraient nous soumettre sont-ils assez bêtes pour agir dans le sens contraire de leurs intérêts » (page 113). Visiblement, l’absence de vision claire du bien et du mal, empêche Philippe Guillemant d’appréhender la perversion de l’intérêt.


« Quelle bande d’imbéciles aurait pu croire qu’une ingénierie sociale à la chinoise allait pouvoir être acceptée miraculeusement par un peuple occidental soumis ? » (page 310). La réponse est : des gens qui, en plongeant le gros de l’humanité dans la peur, ont pu lui faire croire que, dans les restaurants, un virus la menaçait en position debout au point qu’elle devait impérativement porter des masques qui n’empêchent même pas d’inhaler de gros grains de pollen, alors qu’elle ne risquait plus rien en position assise. Et cela a marché … comme en 40, convient-il d’ajouter !


Pourtant, Philippe Guillemant mesure bien l’absurdité consternante des mesures imposées pendant le coronacircus (page 107 et suivantes). Mais son refus d’intégrer le mal ne lui permet pas d’analyser la situation et son évolution probable de façon réaliste.


Quand on sait les vagues causées en Afrique de l’est dès 2013 par les campagnes de vaccination stérilisante et abortive contre le tétanos à l’initiative de la la Fondation de Bill Gates et de GAVI qui dépend tout autant de lui,


https://www.youtube.com/watch?v=xk8HPL_djcg


on est médusé de lire :

« On accusait, sans preuve, Bill Gates de vouloir réduire la population mondiale et d’être responsable de la création puis de la propagation du covid 19, au vu notamment de l’Event 201 » (page 63) ... que sa fondation avait patronné ainsi que le FEM de Klaus Schwab.


https://www.brighteon.com/ea5b5fe6-969b-4289-852d-adce0227288c


Et encore : « Il n’y a pas la moindre preuve d’une volonté de certains de réduire la population mondiale » (page 72) alors que le maintien de la population mondiale à un maximum de 500 millions de personnes se lisait depuis plus de cinquante ans en huit langues dans un monument de béton en Géorgie américaine, les Georgia Guidestones :


https://www.youtube.com/watch?v=mP-ehJO-940


https://www.youtube.com/watch?v=wXzKPst743c


Inévitablement, la cosmothée de Philippe Guillemant reste au milieu du gué. Sa remarque de la page 299 « car il ne sera pas facile d’aller vers le partage et le don de soi qu’elle va impliquer » est juste mais incomplète parce que l’explication des causes profondes du constat est dans l’Epitre aux Romains (8:6-8).


5) Qu’est-il raisonnable d’envisager de l’avenir  ?


Chacun de nous doit identifier avec lucidité quels sont les éléments essentiels de sa cosmothée car, je le répète : les quatre cosmothées sont étanches. Il n’existe pas de « zone grise » entre elles. C’est de l’ordre du « enten … eller » des démonstrations de Søren Kierkegaard.


Or, c’est bien le problème, dans une telle époque de déferlement de confusion, de commencer par définir clairement ce que l’on croit, sans tomber dans l’illusion d’un patchwork à la sauce personnelle. Il n’existe ni eau sèche, ni feu humide.


Dans le cadre d’une cosmothée théiste, notre avenir dépend de notre obéissance à ce qu’un ou plusieurs dieux personnels attendent de nous. Le péché, et celui-ci est bien au coeur de ce qui sépare l’homme de Dieu dans la cosmothée théiste transcendante et immanente, est désobéissance et c’est ce qui nous garantit ce que Philippe Guillemant appelle avec humour « le foutur ».


Dans une perspective judéo-chrétienne, au vu de la Bible, on peut dresser une liste, non exhaustive, de lois perverses qui attirent le « foutur » sur l’occident :


- la séparation de l’État de Dieu, ce qui est autre chose que la séparation des cultes et de l’État. Pour bien le comprendre, il suffit de comparer les Etats-Unis et la France, au moins jusqu’au XXème siècle ;


- la répudiation mutuelle (Malachie 2:16) ;


- la pornographie (Matthieu 5:28) ;


- l’infanticide volontaire généralisé (IVG), l’euthanasie active (Exode 20:13) ;


- la perversion des mœurs (Lévitique 18, Deutéronome 22:5).


Ou bien, sommes-nous déments au point de nous croire de taille à nous rebeller avec succès contre le Créateur du Ciel et de la Terre (Genèse 6:6-7) ?